Salam. Ce n’est pas la seule citatioin d’un texte “non cannonique” dans le Coran. On pensera au proto évangile de Jacques, à Esdras, à d’autres textes des tradition juives et chrétiennes ainsi que des autres religions et cultures avoisinantes.

On peut faire la différence amha entre les textes que le Coran cite comme étant reconnus, les différents livre de la Bible, cad la Torah, les Evangiles, les Psaumes, etc … et ceux qui sont seulement cités.

On peut comprendre que Dieu, à travers le Coran, rentre en discution avec la culture humaine à cette époque. Et par ce Coran, le Prophète Muhammad rentre en discution avec les hommes de son époque. Il leur cite des textes et des reflexions qu’ils connaissent, en validant une part et rentrant dans une argumentation critique sur ce qu’ils en font d’autre part. Clea n’a pas forcément valeur de reconnaissance des livres entiers, mais plutôt de l’ouverture d’un débat sur les pratiques et la finalité de la religion.

La descente du Coran intervient après 600 ans de débats acharnés entre les différentes religions monothéistes, qui se sont beaucoup diversifiées. L’enjeu est très important à cette époque. Et le Coran apporte des réponses à ce débat, en s’appuyant sur différents textes.

Il y a un très bon livre que je recommande régulièrement, c’est Holger Michael Zellentin,
“The Qur’ān’s Legal Culture, The Didascalia Apostolorum as a Point of Departure”. On peut trouver ses écrits sur academia. Il montre que la legislation du Coran est très proche de différents textes judéo-chrétiens (nazaréens), la didascalie, mais aussi le roman pseudo clémentin. Toutefois, et c’est important, l’auteur reconnait l’indépendance et l’autonomie du Coran, qui donne sa propre résolution du débat.

On recherchera en vain un groupe nazaréen “parfait”, en dehors peut-être de l’église primitive de Jacques. Les judéo chrétiens disparaissent en grande partie lors de la guerre de Kitos. L’opinion de cet auteur, très érudit, c’est qu’à cette époque, ces croyants sont plutot répandu parmi les différentes communautés chrétiennes, vivant leur parti pris souvent au milieu des autres. La solution apportée par le Coran reste une synthèse nouvelle des débats, originale.

En plus d’une réponse, il y a un parti pris du Coran dans ces débats, qui valide en grande partie le point de vue nazaréen qui a énormément souffert des persécutions romaines. Amha on en retrouve beaucoup en Arabie, en Syrie et en Perse, car ils fuient les persécutions. Egalement au Maghreb. Ce qui est interessant quand on voit l’expansion de l’Islam, qui va s’imposer dans les regions ou l’église romaine à moins d’influence, et où les communautés judéo chrétiennes sont connues.