Des rapports de dominations en Palestine occupée

l’oppression n’est pas idéologique. c’est une structure materielle qui trie les humains. portiques, cameras, murs, barbelés, infrastrcuture, bulldozers, …

vous pouvez enlever toutes les idées et les drapeaux que vous voulez, l’oppression reste. les constructions idéologiques ne font que chapeauter un système d’oppression materiel.

quand l’occident dit defendre inconditionnellement le droit d’israel a se defendre, il signifie dans le réel, le droit de cette structure à faire feu sur la population pour se maintenir.

L’Occupation de la Palestine située dans le bloc occidental :

( beaucoup me demandent l’origine de la carte : https://bigthink.com/strange-maps/walled-world/ )


[on voit bien ici que l’argent est une force d’illusion. si le travail payait, la redistribution des pib ne serait pas celle de la carte. l’argent represente le pouvoir extractiviste d’une minorité sur les autres. l’argent ne fait que refleter l’état de la lutte des classes. et le conflit nord sud est une des modalités de cette lutte des classes au niveau mondial]

L’analyse de S. Bouamama : la tricontinentale avait designé trois luttes cruciales pour tout le sud. Des luttes dans lesquelles les victoires faisaient avancer tout le monde et les défaites reculer tout le monde. Le vietnam, la Palestine et l’Afrique du sud. Chaque victoire ou defaite dans un des trois affecte la lutte partout ailleurs.

La position stratégique de la palestine en fait un avant post crucial, pour le bloc capitaliste occidental. Avant post militaire – « un porte avion au proche orient -, route du gaz, controle du canal de suez et possible depassement via Eilat-Gaza, et récemment le gas de Gaza, dont le besoin est crucial pour l’Europe.

Se faisant soldats, les sionistes ont abandonné toute véléité de liberation et se soumettant à etre les soldats de l’occident, tout leur est passé.

Quand l’occident demande inconditionnellement la reconnaissance de l’état colonial, il introduit une confusion volontaire entre la structure coloniale et ses habitants. l’état sioniste leur importe beaucoup plus que les israéliens. or la possibilité pour toutes les populations présente de vivre en paix et d’ete sur un plan d’égalité au sens de l’état de droit, c’est justemlent la disparition de la structure coloniale au profit d’une aure entité.

Domination économique

« Israël utilise systématiquement les Palestiniens comme un marché colonial captif, pour acheter ses marchandises, travailler dans ses usines, et refuse aux Palestiniens le droit à l’indépendance économique et à l’autodétermination, tout comme il a refusé aux Palestiniens le droit à l’indépendance politique et l’autodétermination. Et briser ce contrôle économique est au cœur de tout mouvement pour mettre fin à l’occupation. […] Au cours de la première Intifada, les Palestiniens se sont organisés pour boycotter les marchandises israéliennes, boycotter les taxes israéliennes et développer l’autodétermination palestinienne, développer collectivement et construire une économie palestinienne qui était en dehors du cadre de l’occupation israélienne », Israël utilise les Palestiniens comme un marche colonial captif

« Olivia Elias démontre que « la paix par le progrès économique » proposée par les dirigeants israéliens est illusoire dans un contexte d’occupation-colonisation. …Conjuguée aux destructions massives opérées lors de la seconde Intifada et lors des opérations punitives contre Gaza, soumise à blocus depuis 2006, à l’accaparement croissant des ressources et aux restrictions / obstacles à l’activité économique, la fragmentation territoriale des TPO renforce la dépendance à l’égard de l’aide internationale. … Le constat que dresse l’auteur au terme de ces vingt années est accablant : forte régression de l’industrie et de l’agriculture, exportations anormalement faibles par rapport au produit intérieur brut (PIB), notamment celles des biens à forte valeur ajoutée, prédominance des très petites entreprises cantonnées au marché domestique, déficits structurels des finances publiques et contrôle du commerce extérieur dans lequel Israël se taille artificiellement la part du lion. Le coût de l’occupation apparaît exorbitant pour l’économie palestinienne : 6,9 milliards de dollars en 2010, soit 85 % du PIB… L’intitulé de la conclusion, « La souveraineté politique, préalable au développement », s’impose alors » Le dé-développement économique de la Palestine

« Mais la rente palestinienne est, à la différence de la rente perçue par les monarchies pétrolières, politique, en ce sens qu’elle ne résulte pas de l’échange d’une quelconque production marchande, mais de la tâche spécifique qui a été assignée à l’AP dans le cadre du « processus de paix », à savoir le containment des revendications palestiniennes durant une période transitoire au terme de laquelle un hypothétique État indépendant verrait le jour. La mise sous dépendance économique des zones autonomes palestiniennes est le fruit d’un long processus et ses implications sont éminemment politiques puisqu’elles freinent toute velléité d’indépendance réelle. » Le « développement économique » palestinien : miracle ou mirage ?

La contre insurrection

Cette doctrine contre révolutionnaire a été élaborée par la France suivant les défaites en Indochine puis en Algérie. Forcée par les faits, elle s’inspire beaucoup de l’approche stratégique soviétique : voir la guerre comme un prolongement de la politique et pas seulement des interets économiques. Elle vise à défendre les intérets coloniaux en intégrant la population et la propagande idéologique au maintient de l’ordre colonial et aux stratégies militaires. Pour contrer la mobilisation politique de la population dans les luttes coloniales et le support qu’apporte la population à la resistance.

Cette doctrine est reprise à sa manière par l’état sioniste qui est confrontée en permanence par la lutte palestinienne de libération. L’état sioniste et l’état français vont non seulement mettre en place cette doctrine mais aussi l’exporter en formant les troupes des dictatures coloniales en Afrique et en Amerique du Sud. L’opération condor est un exemple de la violence que prend ces stratégies. La micronie l’a mise en place dès son arrivée sur le territoire metropolitain, suscitant des inquiétudes y compris au sein de l’armée qui s’interroge de porter cette stratégie coloniale sur le territoire national. On pourrait y voir une application dans la violence de la repression contre les gilets jaunes. On n’est pas surpris d’y voir une importation des experiences sionistes d’un héritage commun.

« Depuis l’occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en juin 1967, l’objectif principal d’Israël a été de faire respecter son pouvoir en gérant et en contenant la population palestinienne, en réprimant ses ambitions politiques et en dissuadant les Palestiniens de soutenir les activités de résistance. En plus de s’engager dans des interventions militaires, des démolitions de maisons, des assassinats ciblés et des arrestations, Israël a eu recours à deux autres méthodes mesurées pour museler les Palestiniens. » Pacification Without a Political Horizon: Why Israel’s Strategy to Control the Palestinians Is Failing

Le Problème du sionisme

Le sionisme n’est pas le judaisme. l’état sioniste, c’est une entité, sur toute la palestine. qui par le droit a construit une société divisée. les européens en haut, y compris non juifs, les sepharades, les ethiopiens, les arabes de l’interieur, les immigrés asiatiques, les arabes de jerusalem, les arabes des colonies. On trouve même quelques croyants juifs à chaque étage. Cette distinction entre les êtres humains, et les conflits qui en decoulent, sont définis par le droit. Pas par la religion. Avant la création du sionisme religieux, le judaisme était strictement opposé à ce nationalisme de type européen.

Que les attaques de ceux sous le murs soient ressenties comme des attaques contre les juifs, c’est certain. D’autant que l’idéologie du hamas elle même s’est longtemps baigné dans cette confusion, jusqu’en 2017. Mais on aurait été à rio, ça aurait été pareil. Le même mur. cette distinction religieuse et raciale appliquée sur la construction sociale est une confusion organisée par le sionisme. Ett qui a construit son monstre : le sionisme religieux. il y a donc une manipulation évidente e l’affect et de la mémoire collective orchestrée par le pouvoir.

Autre probleme : le sionisme n’a jamais été un mouvement de libération. Il ne s’est pas opposé aux pouvoirs, mais souvent opposé, de façon très bourgeoise, aux mouvements de resistance juive. Son oeuvre fut d’allé chercher des grandes puissances (d’abord les turcs !) pour se mettre à leur service. Et aujourd’hui que les puissances leur ont confié l’avant post qu’il désirait, il est pris au piège. il n’y a pas de lobby juif aux USA. il y a des retro commissions versées aux sénateurs pour les remercier de leur généreux financement. Les évangélistes americains ne demandent pas la permission pour faire des discours antisémites au king georges à Jerusalem. Et le sionisme a remplacé la france dans le developpement de la contre insurrection au niveau mondial.

Le sionisme n’est pas seulement pris au piège de la colonisation. il est enfermé dans la guerre imperialiste. les US ne laisseront jamais leur avant poste qui controle le commerce entre l’asie, l’afrique et l’europe. ils sont condamnés à être des soldats en guerre contre le monde arabe. le racisme vient de là. il est inamovible au niveau de l’état à cause de cette situation de guerre permanente. quelque soit la pertinance des idéologies sous le mur, elles ont raison de vouloir dégager cet état. la liberation des juifs en Palestine, comme la possibilité pour les israéliens de vivre en paix, repose sur la capacité des palestiniens à detruire la racialisation du conflit.

Pourquoi la paix est impossible, alors que c’est l’interet immédiat de toute la population, que partout ou israéliens et arabes travaillent ensemble ils tissent des liens normaux ? C’est bien le sionisme qui a interdit les arabes dans les syndicats. Il y a bien un conflit constant entre l’interet et une ethique populaire avec une structure politique de domination qui veut se preserver elle même. c’est elle qui s’appelle sionisme, qui est la réalisation historique du projet sioniste.

Et c’est bien parceque cette structure sioniste est intégrée dans l’infrastructure occidentale qu’elle est forcée à la guerre. qu’elle est coloniale et donc raciste. sans le sionisme les israéliens, dans leur grande diversité, pourraient vivre en paix en palestine avec les autres.

Structure Politique

On parle souvent de la resistance israélienne à Netnayhau comme la solution au probleme. Sans jamais dire d’ailleurs que les camps de réfugiés sont en conflit armé constant avec l’Autorité Plaestinienne. Séparemment, peut-on dire qu’ils font respectivement le travail contre leur gouvernement ? Et que cela suffit ?

Certes il y a des israéliens qui participent aux manifestations en cisjordanie, ou tournent sur les collines pour protéger les palestiniens des colons. mais ils sont malheureusement peu nombreux. les colons, armés, qui pourchassent les palestiniens, coupent leurs arbes, voir les assassinent, comme a huwara il y a qqs mois. 200 morts palestiniens en 2023 avant le 07.10 (40 enfants), +200 en cisjordanie depuis le 07.10. tous civils.

La lutte des israéliens contre leur gouvernement se porte sur des affaires de démocraties, de corruption, de cout de la vie. Sans parametres antiracistes, égalitaires, ni pour mettre fin au rapport de domination entre les deux structures. Avec parfois à gauche un vague désir de paix et de laicité. Et un coalition Hadashu, une alliance parlementaire de gauche radicale israélienne juive et arabe, qui des organisations, autour du parti communiste israélien. Malheureusement minoritaire, avec 5 sièges. Comem aprtout dans le monde.

A Jerusalem la situation est très tendue, et la grande majorité des habitants sont des colons, très agressifs avec les palestiniens. ils les delogent de chez eux et s’implantent de force dans les quartiers arabes dont les maisons sont rasées. Là encore, l’effort est appuyé sur l’infrastructure, c’est la construction du tramway par Alsthom qui a permi l’invasion de la vieille ville par les colons. Il y a des juifs religieux radicaux style amish a mea shearim qui sont contre le sionisme et voudraient vivre dans un état palestinien. sympa, mais la condition des femmes parmi eux laisse vraiment à désirer.

C’est surtout dans les autres grandes villes, comme tel aviv et haifa que des israéliens juifs et arabes cohabitent et surtout travaillent ensemble (à l’hopital par exemple). et se tissent des liens. Accompagné d’une sous classe de travailleurs qui viennent legalement ou pas de cisjordanie. le travail illégal permet (comme ici) bas salaire et zero droits. Le mlur n’empeche pas les travailleurs de passer même illégalement. Il valide la construction politique, le deni de droit et l’enclave palestinienne.

Il est difficile pour la population de tisser des liens syndicaux égalitaires, ou des constructions sociales populaires mélangées et les status politiques sont très différents. Le probleme n’est pas ethnique, il est ethnicisé : le droit israélien constitue des strates, des castes – y compris parmi les juifs – qui hierarchisent la société. la première lutte est donc pour l’égalité des droits. et cela signifie la fin de l’état sioniste dans sa forme actuelle, qui institutionalise une racialisation de la société.

Les deux structures sionistes et palestiniennes ne sont pas en concurence. en aucun cas. la structure palestinienne est intégrée et dominée par l’entité sioniste. ce ne sont pas deux structures en guerre, mais un rapport colonial de peiplement entre un état capitaliste moderne et son économie indigène captive. Ces deux structures ne sont pas indépendantes, il n’y a pas deux imperialismes en guerre, avec des interets contradictoire. Qui seraient également manipulés par leurs extremes.

Ce deux structures forment un seul bloc économique et politique. la cisjordanie est une economie captive, en tant que reserve de main d’oeuvre, séparée par un mur qui marque la fin du droit, comme a rio de janeiro. c’est aussi un marché capti pour les productions du territoire de 48 : l’import de toute marchandise étrangère qui serait en concurence avec des marchandises produites dans 48 est interdite.

il n’y a pas d’état ni sur la cisjordanie, ni sur gaza qui puisse representer defendre et organiser la production de marchandises. La Palestine est officiellement dirigée par une bourgeoisie compradore corrompue par les donations internationales, qui a pour unique fonction des fonctions de police sur la population palestiniennes. elle n’a ni état, ni interets capitalistiques. Sauf à Gaza, ou le Hamas, un parti national conservateur, a resisté à l’eviction et gère la bande de Gaza, avec le minoritaire FPLP, le JI et les restes du Fatah réunits dans sarayat al Quds.

La lutte des camps palestiniens contre l’AP contient la lutte contre la corruption, la lutte pour l’égalité et le droit et surtout la lutte contre l’occupant. les camps demandent explicitement la fin de la cooperation sécuritaire de l’AP avec l’occupant. si l’on replace cela dans la structure de domination entre les deux entités, cette demande exprime clairement la fin des rapports de domination colonial, economiques, politiques.

Enfin, la réponse aux questionnement sur le progressisme ou le reactionnaire des palestiniens a déjà été formulée mille fois par les LGBT : le premier et plus urgent combat est celui contre l’occupation. « mirage gay à tel aviv » + « derrière les fronts » formulent exactement la même réponse et le même constat : le racisme colonial s’applique également aux gays palestiniens à tel aviv. la société palestinienne ne peut pas avancer sous l’occupation. Un tribune féministe récente va dans le même sens.

Tout est écrit, documenté, explicité depuis longtemps. il n’y a pas égalité, il n’y pas partage des fautes, il n’y a pas des extremistes bourgeois des deux camps qui manipuleraient les proletariats respectifs. Cette lecture est la dernière ligne de défense de ceux qui defendent la Palestine sans en défendre la libération. Comme par exemple le très bon canard refractaire issu des gilets jaunes, qui malheureusement reste bloqué sur la thèse complotiste qui verrait dans le Hamas une seule création de Netnayhau. Or ce n’est pas un conflit inter-imperialiste c’est un conflit colonial.

Un état pour solution ?

plusieurs solutions proposées par les difféerents parti communistes :
▪️ un seul état qui ne distinguent plus ses populations
▪️ deux états sur les frontières de 67
▪️ deux états par autodetermination des populations

les contraintes :
▪️ égalité des êres humains
▪️ démentellement des colonies y compris à Jerusalem Est.
▪️ autodetermination des palestiniens
▪️ autodefense des juifs


▶️Solution possible : un seul état égalitaire avec droit à l’auto organisation et auto defense des citoyens juifs ? ce serait quasiment la situation pendant les premiers temps de l’Islam, quand fut restauré la présence juive en Palestine et à Jerusalem contre les byzantins, jusqu’à l’arrivée des croisées qui tuèrent indifféremment les populations juives et arabes.

Recemment H. Bouteldja exprime assez bien certaines idées fortes. Dans un live il y a quelques jours :
– le nationalisme n’est pas une solution en soi, il nous est imposé par le colonialisme et la resistance au colonialisme. Vers 53′ de la discution ci dessous :

https://twitter.com/ParolesDHonneur/status/1726305180528845100



 

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