Coran

Parler d’Islam, c’est d’abord rentrer dans une discution au corps à corps avec le Coran. Dans une autre rubrique, nos recherches sur l’histoire de l’Islam s’interesseront à sa révélation et sa transmission, en particulier les Qurra’, groupe fondamental de la oummah et trop peu étudié, ainsi que le rôle du texte dans le conflit avec les Qurraysh puis comme élément de transformations.

Dans cette rubrique, nous developpons l’étude du texte, l’exegese au sens propre. Une methode nous permet de nous rapprocher au plus près du texte, pour en dégager le sens en évitant deux ecceuils : la paraphrase qui réduit le sens et l’interpretation qui l’extrapole.

1. Une methode d’analyse

L’approche du Coran développée sur ce site se base essentiellement sur les apports de la rhétorique sémitique, qui permettent une interprétation au plus proche du texte. Ainsi qu’un effort de traduction qui conserve au maximum la structure et donc la dynamique du texte. Toutes les successives évoquées ci dessous sont basées sur cette méthode pour assurer l’objectivité de notre lecture du Coran.

2. L’intertextualité

Notre approche particulière de l’intertextualité considère le Coran comme un moment autonome de la culture humaine. On ne peut réduire ce texte fondateur à l’expression d’une des multiples traditions religieuses et litteraire qui le précède. Le Coran propose au contraire une relecture critique des différentes traditions religieuses. Critique contradictoire : il met en valeur des aspects et en orrige d’autres (naskh).

Le Coran propose un avis, corrige, obéit à sa propre logique quand il considère les textes précédents. Cette critique cependant en reconnait l’authenticité, contrairement aux nombreux avis sur la question. Mais se réserve un droit de regard sur les interprétations qui en ont été faites. Parmi les islamologues, G. Gobillot, E. El Badawe et H. Zellentein nous paraissent être les plus interessant car ils s’inscrivent dans une démarche érudite et logique, reconnaissant à la fois les liens intertextuels et l’autonomie du Coran.

La rubirque historique permettra de comprendre les autres traditions présentes en arabie, et les liens de la première communauté des croyants avec ces traditions. Un lien sous exploité par la recherche est l’Eglise Ethiopienne, dont le canon contient les apocryphes auquel le Coran se réfère, dont les traditions sont proches, et dont les liens avec les banu ‘Hashim’Abd al Muttalib et la première communauté sont forts via le Yemen et la fuite des premiers croyants.

3. Le Vocabulaire

Les études sur le vocabulaire héritent et profitent de la richesse des approches décrites plus haut. On considère chaque terme de façon synchronique, tel qu’il est signifiant dans le Coran lui même, avant de rechercher et d’enrichir le sens par une approche diachronique, qui montre comment il s’inscrit historiquement dans les révélations précédentes ou les cultures environnantes. La rhétorique coranique nous permet de voir avec précision comment un terme s’inscrit dans la structure du texte, et en particuliers avec quels autres termes ou proposition il est en parallèle ou en opposition.

4. Le Coran dans la Sira

Se croise avec l’étude de l’intertexualité, celle de la biographie du Prophète Muhammad, qui place la révélation du Coran dans son contexte historique : la lutte contre les puissants marchands Quraysh pour la justice et le partage, étroitement associée au conflit contre le polythéisme. En plus d’une critère culturelle dans le temps long, le Coran intervient directement dans l’histoire humaine comme moteur de la révolution islamique initiée par Muhammad.

5. Un apport suprenant

Nous allons montrer que l’approche anthropologique du religieux proposée par René Girard est très adaptée à l’étude du texte coranique. Sa comprehension en finesse des phéomènes mimétiques et des processus de bouc emmisérisation et sacrifices permettent de comprendre la place du monothéisme dans la culture humaine et le rôle historique du religieux dans le processus d’hominisation.

Non seulement son apport enrichi la comprehension du Coran, la situe dans l’anthropologie humaine, mais le Coran lui même apporte de nouveaux éléments à la théorie mimétique. Par exemple le rapport entre Abraham et les idoles.

D’autres articles permettront de mettre en avant les approches méthodologiques ou philosophiques qui nous paraissent fructueuse pour la comprehension du Coran.


 

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